L’Ostéopathie à l’honneur / France 5
25 septembre 2012 L’ostéopathie à l’honneur sur France 5
Une émission assez bien menée après un reportage éloquent sur l’ostéopathie en France et pour lequel nous remercions et félicitons Perrine Dutreil et son équipe pour son objectivité en dressant le portrait d’une discipline souvent trop mal médiatisée.
Les difficultés sur l’existence de l’ostéopathie dans le parcours de soins sont bien cernées. Elles résident principalement dans le langage ésotérique des ostéopathes qui essaient de justifier leur philosophie ou leur vision de celle-ci, alors qu’il suffit d’apporter les preuves tangibles de l’efficacité de leurs actes.
Ces preuves existent et sont publiées au niveau international mais également en France par la HAS (Haute Autorité de Santé) dans les recommandations des bonnes pratiques, dans les travaux sur la cervicalgie et ceux sur la lombalgie.
Même les explications de l’excellent Dr Dominique Bonneau, Biomécanicien (Arts et Métiers), sont entravées par les concepts ésotériques de l’ostéopathie et ne permettent pas un éclairage scientifique sur notre pratique.
Le Dr Roger Parot viscéralement opposé à l’ostéopathie a dans ce contexte de fortes raisons de l’être.
Il est regrettable que les solutions, défendues par le label OSTEO (Ostéopathie Structurelle et biomécanique), n’aient pas pu être énumérées :
Les écoles doivent proposer une formation d’au moins 5 années basée sur une démarche scientifique (critique, modélisation et applications), en relation avec les recommandations de bonne pratique édictées par l’HAS et respectant les référentiels de la profession.
Cette formation doit déboucher sur une pratique exclusive de l’ostéopathie, garantissant la sécurité des soins.
L’équipe pédagogique doit être composée d’universitaires, de médecins, et d’ostéopathes en exercice ayant suivi une formation en sciences de l’éducation.
Les ostéopathes biomécaniciens ainsi formés ont connaissance et respectent leur champ de compétence ; ils sont éprouvés au langage scientifique et au langage médical ; ils s’insèrent ainsi naturellement dans le parcours de soins.
L’emploi d’un langage compréhensible par le monde universitaire est incontournable.
Les références aux concepts obsolètes qui donnent une image ésotérique de notre profession doivent être dépassées.
La publication d’études scientifiques référencées est une nécessité (le reportage omettait les recherches et les publications déjà en cours et celles déjà réalisées).
L’administration doit prendre ses responsabilités en se basant sur le rapport de l’IGAS et encadrer fermement l’agrément des écoles tant au niveau administratif, qu’en termes de programme basé sur la biomécanique et d’équipements (matériel en adéquation avec les matières enseignées) et engager celles-ci dans une réelle démarche d’assurance qualité de l’enseignement.
L’ostéopathie est une médecine, elle a son diagnostic et son traitement. Elle peut et doit légitiment prendre sa place autonome dans le monde de la santé et le parcours de soins.
