Communiqué interprofessionnel
Les constats dressés par plusieurs organisations socio-professionnelles et acteurs de la profession sur la démographie, la formation, la difficulté des jeunes professionnels (installation et pérennisation), ainsi que sur le danger de voir spolier notre profession par les professionnels de santé sont enfin entendus ou du moins devenus réalité par les représentants d’organisations représentatives (cf. le plaidoyer d’UPO/SFDO et la dernière newsletter d’ODF).
Indépendants, experts près des tribunaux, chercheurs, formateurs, organisations socio-professionnelles, ont répondu à l’appel à la concertation de l’AFO.
Plusieurs points ont recueilli l’unanimité lors de notre première réunion et des échanges qui ont suivi.
Nous sommes tous d’accord sur le fait de devenir professionnel de santé de première intention sera la seule voie de salut pour les ostéopathes exclusifs (à l’exemple des diététiciens, sage-femme, psychomotricien, etc.).
Qui dit profession de santé impose une formation rigoureuse, encadrée et adossée à l’université. Nous pouvons nous inspirer des exemples de formations en rééducation fonctionnelle, maïeutique ou ergothérapie. Par l’universitarisation, notre diplôme d’ostéopathe pourra prétendre au grade master ; des passerelles pourront alors être envisagées.
Pour consolider ce statut de profession de santé et éviter toute dérive, il convient de construire une structure de gouvernance de la profession chargée de la déontologie, de l’expertise, du contrôle de l’activité et de la sécurité des patients, mais également de la vérification sur site des centres d’enseignement et de l’obligation de formation continue, telle une autorité administrative indépendante (AAI) et suivant les recommandations du dernier rapport de l’IGAS.
Pour les irréductibles qui pensent que nous allons y laisser notre liberté (déjà restreinte avec la limitation de certains de nos actes et de nos accès dans le parcours de soin), nous répondons qu’il est urgent de repenser et de réformer notre profession si nous souhaitons protéger l’avenir des praticiens en exercice comme de ceux à venir.
Merci à tous les autres, étudiants et professionnels ostéopathes, qui sont en accord avec ces points de vue, de partager ce communiqué et de nous rejoindre nombreux afin de faire levier sur les prochaines décisions qui seront prises pour la profession.