Les textes sont là

Dimanche 14 décembre
Les textes sont là et notamment le décret no 2014-1505 du 12 décembre 2014 (JO 289 du 14 décembre) pris pour l’application de l’article 75 de la loi no 2002-303 du 4 mars 2002 modifiée relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.

 

Marisol TouraineL’AFO remercie l’Administration pour avoir conduit à son terme le difficile projet de réglementation de la formation en ostéopathie.

En France, l’ostéopathie est maintenant réglementée dans sa pratique et dans sa formation. Elle met ainsi notre pays en exemple pour le futur de cette profession.

Par les textes sur l’agrément des écoles, la qualité de celles-ci n’est assurée que sur le plan administratif et logistique pour l’encadrement des étudiants.

En effet, nous continuons de penser que les définitions du métier et de nos actes dans le référentiel métier ne favoriseront pas la reconnaissance de nos compétences dans le monde de la santé. De plus, le référentiel de formation ne s’attache pas assez à la formation de thérapeutes manuels capable de répondre à la demande de la population pour la prise en charge des troubles fonctionnels.

Sur ce sujet, nous vous invitons à lire l’article sur l’ostéopathie du blog comportements et innovation.

Malgré nos avertissements, la majorité, des représentants socio-professionnels, des directeurs de grande école et des professionnels de santé, a préféré faire de l’ostéopathie une pratique de bien-être repliée sur ses centres d’enseignement privés, plutôt que de lui donner, en accord avec notre décret de compétences, une place en première ligne dans la prise en charge des troubles fonctionnels et l’ouvrir ainsi au monde hospitalo-universitaire.

Heureusement, les textes ne brideront pas les quelques centres d’enseignement qui sont déjà engagés pour le développement d’une ostéopathie moderne, telle qu’elle se dessine chez nombre de nos voisins européens.
Mais ce ne fut pas sans mal !

En revanche, les écoles continueront à former de jeunes gens qui, en face de personnes en demande de prise en charge, s’attacheront plus à respecter des concepts philosophiques vieux de plus d’un siècle, plutôt qu’à se demander ce qu’ils peuvent apporter à ces personnes avec leurs mains en fonction des connaissances scientifiques modernes.

Les écoles continueront à former ces jeunes gens pour répondre au bien-être de la population alors que cela ne représente même pas 10% de la demande en ostéopathie.

Même très bien formés en 4860 heures, quel avenir espérer pour ces jeunes ?

En parallèle, celles et ceux qui auront appris à répondre avec leurs mains aux troubles fonctionnels aigus musculo-squelettiques sauront prendre en charge plus de 70% de la demande en ostéopathie.

Rappelons que les seuls actes reconnus efficaces pour ces prises en charge sont les techniques articulaires de manipulations et de mobilisations, ainsi que les techniques neuro-musculaires.

L’AFO demande aux futurs étudiants de bien choisir leur école de formation en fonction de ces remarques et les met en garde que l’école la plus proche de chez eux ne sera pas forcément celle qui leur assurera un avenir.

En France, l’ostéopathie a été certes réglementée mais elle risque de s’enliser dans une profession de bien-être.

L’AFO continuera son action pour que l’ostéopathie s’affranchisse de ces concepts, se base sur une rationalité scientifique et sur la réalité sociétale que constitue la demande de la population et retrouve l’ensemble de ces actes.

Le CA de l’AFO

Consultez le décret
Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie 

Consultez l’arrêté relatif aux dispenses
Arrêté du 12 décembre 2014 relatif aux dispenses d’enseignement susceptibles d’être accordées en vue de la préparation au diplôme permettant d’user du titre d’ostéopathe 

Consultez l’arrêté relatif à la formation
Arrêté du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie