Nouvelle vague d’agréments des écoles d’ostéopathie

Nouvelle vague d’agréments des écoles d’ostéopathie

Nous attendions depuis plusieurs semaines la publication de la liste complète des agréments des écoles de formation en ostéopathie.

Le ministère avait publié le 8 juillet dernier une première liste de 23 établissements. Huit autres établissements viennent de retrouver officiellement leur place sur cette liste.

Aujourd’hui, ont été publiées dans le J.O. les différentes décisions du 3 mars 2016 portant agrément des établissements pour dispenser une formation en ostéopathie :

Dans le même temps, les capacités d’accueil pour certains établissements déjà agréés ont été augmentées :

  • Décision n° 2016-10 du 3 mars 2016 portant augmentation de la capacité d’accueil du Collège ostéopathique Sutherland de Strasbourg pour dispenser une formation en ostéopathie
  • Décision n° 2016-11 du 3 mars 2016 portant augmentation de la capacité d’accueil du Conservatoire supérieur d’ostéopathie (CSO Paris) pour dispenser une formation en ostéopathie
  • Décision n° 2016-12 du 3 mars 2016 portant augmentation de la capacité d’accueil du Conservatoire supérieur d’ostéopathie de Toulouse (CSO-Toulouse) pour dispenser une formation en ostéopathie
  • Décision n° 2016-13 du 3 mars 2016 portant augmentation de la capacité d’accueil de l’Ecole supérieure d’ostéopathie (ESO SUPOSTEO) pour dispenser une formation en ostéopathie
  • Décision n° 2016-14 du 3 mars 2016 portant augmentation de la capacité d’accueil de l’Institut supérieur d’ostéopathie du Grand Montpellier (ISOGM – IFBO) pour dispenser une formation en ostéopathie
  • Décision n° 2016-15 du 3 mars 2016 portant augmentation de la capacité d’accueil l’Institut toulousain d’ostéopathie (ITO) de Toulouse pour dispenser une formation en ostéopathie

L’offre de formation de 7514 au 8/07/2015 est passée aujourd’hui après cette dernière campagne d’agrément à 11159.

cf. la liste complète au 3 mars 2016

Nous l’avions annoncé dans l’article du 21 oct 2015, cette campagne de réforme de la formation en ostéopathie n’allait pas tenir ses objectifs notamment sur la démographie.

Rappelons les objectifs définis les 15 et 16 avril 2013 par le cadre des travaux présenté par la DGOS.

  1. L’usage de titre partagé pour les ostéopathes est maintenu.
  2. L’objectif des travaux est de garantir la qualité et la sécurité des prestations en ostéopathie. A cette fin, deux types de travaux seront conduits sur la base des préconisations du rapport de l’Inspection Générale des Affaires sociales publié en 2012.
  3. Un travail sur un référentiel de formation déployé sur 5 ans pour les non professionnels de santé. La maquette de formation prendra appui sur une plateforme d’activités et de compétences commune pour l’exercice du titre par les ostéopathes non professionnels de santé et par les ostéopathes professionnels de santé. Le périmètre d’activité pour les différentes filières d’ostéopathes reste fondé sur le dispositif issu de l’article 75 de la loi du 4 mars 2002 et du dispositif réglementaire de 2007. Les dispenses permettant l’accès à la formation et à l’usage du titre pour les professionnels de santé seront redéfinies sur cette base. La formation ne sera pas reconnue à un grade universitaire.
  4. Les modalités d’agrément des établissements de formation seront modifiées en prenant en compte les recommandations du rapport de l’IGAS. L’objectif est de réformer le dispositif existant dans son ensemble tant en ce qui concerne la procédure, les critères et la commission d’agrément, qu’en ce qui concerne les modalités de contrôle externe et d’inspection des établissements de formation. Ces mesures viseront à garantir la qualité des cursus dispensés et par ce biais, à mieux réguler l’offre de formation et le nombre d’ostéopathes formés.
  5. La réforme sera mise en œuvre pour la rentrée 2014. Des mesures transitoires seront définies afin de permettre aux étudiants déjà inscrits de finaliser leur parcours de formation, et aux établissements déjà agréés de répondre aux nouvelles exigences de formation et d’agrément pour la mise en œuvre de la réforme en septembre 2014. Par ailleurs, les agréments qui arriveront à échéance avant le 15 septembre 2014 seront prorogés par décret simple jusqu’à cette date.Encadrer et réduire le nombre d’établissements.

Constatons les échecs de cette campagne qui n’a pu :

– Réguler la démographie galopante
– Créer des référentiels d’activités, de compétence et de formation cohérents
– Positionner l’ostéopathie dans l’offre de soins
– Homogénéiser la formation à travers des critères de qualité pédagogique

Certains malgré tout flouent leurs adhérents, se félicitent et s’octroient le mérite des résultats de cette campagne.

Il n’y a pas de gloire à en tirer, le niveau de l’enseignement n’a pas été élevé, aucune équivalence universitaire, aucune dispense pour accéder ne serait-ce qu’à une licence et encore moins à un master. La majorité des ostéopathes a œuvré pour une ostéopathie sans action thérapeutique et sans responsabilité interdisant ainsi aux étudiants et aux professionnels le droit d’exercer dans les hôpitaux.

Après des mois de négociation, l’AFO est toujours la seule association socio-professionnelle à agir pour que l’ostéopathie soit adossée à la recherche scientifique, soit débarrassée de concepts infondés et des dérives sectaires, soit une profession intégrée dans le parcours de soins centrée sur le patient, …

Nous continuerons à nous dépasser pour rendre à l’ostéopathie la place qui lui revient de droit dans le monde de la santé, n’en déplaise à ceux qui souhaitent la brader au bénéfice d’une ostéopathie de bien être, sans action thérapeutique et donc sans responsabilité.