Ostéobio obtient un agrément provisoire

Ostéobio obtient un agrément provisoire

Ne profitant pas des 15 jours accordés par le Juge du Conseil d’Etat, la DGOS accorde au bout d’une semaine un agrément provisoire à Ostéobio, dans l’attente des décisions juridictionnelles définitives annulant les décisions du 8 juillet 2015 et du 28 août 2015.

Nous sommes satisfaits de cet agrément qui montre l’absence de faits tangibles retenus par le couple CCNA-DGOS à l’encontre de cette école comme cela a été le cas pour d’autres établissements (ATSA, ATMAN, etc…).

En revanche, nous sommes consternés que la DGOS refuse un agrément à une école au motif qu’elle forme ses étudiants à l’hôpital, faisant ainsi fi des recommandation du rapport de l’IGAS de 2010.

Rappelons que la commission qui examine les dossiers d’agrément est composée par moitié de membres de l’Administration et par moitié de membres ostéopathes (professionnels de santé et non PS). La majorité des membres de cette commission a donc considéré que l’ostéopathie ne devait pas être intégrée à l’offre de soin, que la formation des étudiants devait se faire uniquement au sein privé de leur école en évitant la diversification pédagogique qu’apporte le milieu hospitalier.

Et ainsi, la CCNA a considéré que l’ostéopathie serait seulement une discipline de bien-être, ignorant ainsi le décret d’actes de notre profession.

Sommes-nous la seule organisation socio-professionnelle à nous rendre compte que les enjeux de cette réforme devaient être plus importants que les intérêts personnels des membres de cette commission ? L’AFO vise une ostéopathie pérenne, adossée à la recherche scientifique, progressiste, thérapeutique, intégrée à l’offre de soins, et en un mot, responsable !

Aucune autre ASP ne s’est élevée contre ce qui est un préjudice pour notre profession, soit par manque de courage, soit de vision des enjeux pour son avenir. En effet, l’intégration à l’offre de soins et l’universitarisation de la formation sont des objectifs majeurs pour les prochaines années.

Sur ce dernier sujet, nous vous invitons à lire l’article sur l’ostéopathie du blog « comportements et innovation » :

Révolution de l’offre de soins : la fin annoncée des monopoles de la médecine

Le développement d’outils de gestion du big data médical va engendrer un nouveau paradigme dans lequel le pouvoir sera capté par des sociétés développant des algorithmes de décisions pour les prises en charge des patients. Le médecin ne sera plus qu’un élément de la chaine thérapeutique non-hiérarchisée et organisée autour du patient.

En parallèle, l’élargissement des droits du patient lui offrira de choisir les modalités de sa prise en charge au sein d’une offre diversifiée. Le caractère abstrait de la décision médicale informatisée créera un besoin supplémentaire d’humanité et de prévention. Le bionome non-médecin va se développer.

La collaboration interprofessionnelle deviendra omniprésente. Elle se basera sur les informations disponibles au sujet de l’efficacité d’une prise en charge et des indicateurs de sa légitimité. Pour être compréhensibles par tous les acteurs de la santé, ces informations auront l’obligation d’être interdisciplinaires et non plus seulement médicales.

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